Ilan Karsenti, Pépin accompagné par Amel Yousnadj et Yann Gasnier de l’équipe de Paris, compte réaliser un projet au Sénégal avec l’organisation AJE (Association Jeunesse Environnement). Il dévoile dans cette interview les raisons de son engagement.
Pour commencer, pourrais-tu nous en dire plus sur toi sous la forme d’un portrait chinois ? Tout d’abord, si tu étais un pays, lequel serais-tu ?
Je serais la France. J’aime bien le pays où je suis né. J’aime nos coutumes, et même si j’ai beaucoup voyagé et que j’ai découvert beaucoup de cultures.
Un personnage historique ?
Je serais Nelson Mandela car il a réussi à faire bouger les choses.
Une qualité ?
La générosité.
Quel a été le déclic qui t’a orienté vers la solidarité internationale ?
Il y a plusieurs raisons. La première, c’est mon milieu familial qui m’a sensibilisé à la solidarité. Mon père à une association qui fait faire du théâtre à des handicapés dans les hôpitaux. J’ai aussi beaucoup voyagé, comme en Tanzanie par exemple, où j’ai passé du temps dans un clan Massaï. J’ai trouvé cela très intéressant et cela m’a donné l’envie de me pencher sur comment améliorer la vie des communautés locales selon leur conception et non comment nous le percevons en Occident.
Qu’est-ce que représente l’engagement solidaire pour toi ?
À mes yeux, l’engagement solidaire, c’est une façon de se découvrir soi-même, voir ce que les autres ont à nous apporter et ce que moi j’ai à leur apporter. C’est un échange.
Quelles sont tes attentes par rapport à ton engagement dans la solidarité internationale et au sein de la Pépinière ?
Mon attente, c’est le contact humain, aller voir d’autres gens, d’autres cultures, de découvrir et bien sûr, que tout se passe bien. Je reviens sur ce que j’ai dit tout à l’heure, c’est un partage de valeurs où ils vont m’apporter des choses qu’ici je ne peux sûrement pas avoir, et je vais peut-être leur apporter quelque chose qu’eux ne peuvent pas avoir.
Comment as-tu connu la Pépinière et qu’est ce qui t’as poussé à la rejoindre ?
Mon école propose de faire une expérience terrain à l’étranger ou en France. Je me suis dit que je voulais monter mon propre projet. J’ai fait quelques recherches, j’ai assisté à un TIP, j’ai eu un échange avec Éléonore [1] qui m’a présenté la Pépinière et j’ai accroché aux valeurs.
Quelles qualités et savoir-être penses-tu mobiliser pendant ton projet ?
L’ouverture d’esprit et l’envie de découvrir. Encore une fois c’est l’échange qui est au centre.
En quoi penses-tu que ton action s’inscrit dans le changement social, la transformation sociale ?
C’est à mon échelle, puisque c’est un petit projet, mais il a pour but de développer une partie de l’économie locale en faisant connaître la ferme agricole, que ce soit dans les écoles, ou dans les journaux et la radio pour les plus âgés. C’est social parce que cela peut engendrer des emplois au sein de la ferme agricole pour les jeunes, et peut-être qu’ils vont préférer rester dans ces zones rurales au lieu de partir à Dakar dans les zones urbaines. C’est l’enjeu.
Quel a été ton ressenti pendant les Journées AVEC ? Comment as-tu vécu cet échange avec le partenaire et le tuteur ?
C’était une journée très intéressante. Même si j’avais déjà une idée globale de mon projet, cela a été utile de pouvoir échanger avec les tuteurs et les Pépins, cela m’a permis d’en apprendre plus sur les autres projets et leur situation. Ensuite j’ai pu discuter avec le représentant d’AJE (Association Jeunesse Environnement), l’organisation partenaire avec laquelle je vais réaliser le projet. On a pu vraiment comprendre les enjeux sur le terrain, et approfondir sur ce que le projet pouvait apporter à cela. Le projet est plus clair désormais.