L’alliance au sein de Frères des Hommes
L’alliance est un moyen d’action pour des individus ou des groupes, qui ne disposent pas des mêmes pouvoirs d’agir. Les personnes engagées dans la Pépinière se reconnaissent autour de la volonté de ne pas reproduire des rapports de domination et décident d’agir ensemble dans un objectif commun de changement de société.
L’action d’un Pépin requiert plusieurs mois de préparation et donc d’échanges avec son ou sa tutrice mais également avec le référent de l’organisation partenaire qui accueille. Le Pépin est également accompagné au sein d’espaces collectifs tels que des formations, des journées militantes et des réunions avec l’équipe locale.
Ce cheminement, de l’idée à l’exécution, s’inscrit dans ce qu’on appelle le « parcours citoyen » du Pépin (schéma ci-dessous), au long duquel la posture du Pépin est questionnée pour que l’alliance qu’il vivra avec les populations ne reproduise pas de rapports de domination.
Le parcours citoyen du Pépin
La posture au sein de l’alliance
En effet, il est important pour le Pépin de formuler les motivations qui l’ont poussé à s’engager. La posture du Pépin est questionnée et accompagnée tout au long du parcours et ce dès l’intégration au sein d’une équipe bénévole de la Pépinière. Il faut conserver l’idée que l’action est une co-construction avec le partenaire et les populations et non pas une idée descendante imposée.
Ainsi, ce qui est attendu du Pépin est qu’il se rende utile plus par des savoir-être que des savoir-faire. Les parcours de formation ainsi que les différents espaces collectifs en inter-équipes contribuent à renforcer les savoir être. L’action du Pépin est ponctuelle, elle s’inscrit dans les activités déjà conduites par les populations accompagnées par nos partenaires. Ainsi le Pépin expérimente l’alliance sur une durée assez courte. L’objectif principal est que l’action ait un impact sur le Pépin lui-même, en faisant de lui un citoyen conscient et engagé.
Puisque conscientiser sur les inégalités et les enjeux de société est l’un des objectifs de ce dispositif, il est capital que les personnes souhaitant réaliser une action solidaire aient conscience de la question de leur posture au sein de l’alliance avec l’organisation partenaire et les populations.
Si le Pépin part plein de ressources et d’envies, il ne se doute pas qu’il reviendra en ayant beaucoup appris : « On a co-créé des ateliers de sensibilisation sur l’agroécologie pour un public jeune en milieu rural. J’ai vraiment été surprise à quel point les jeunes sont extrêmement intéressés et motivés. Ils proposent des idées intelligentes et réfléchies, ils m’ont appris plein de choses. » (Adèle, Pépin partie au Rwanda).
Là se trouve toute l’essence de la Pépinière de la Solidarité internationale : en s’engageant bénévolement auprès d’acteurs locaux à l’étranger, et en construisant ensemble une action de solidarité, les Pépins donnent autant qu’ils reçoivent.