Laure Brussel est enseignante ; elle a rejoint Frères des Hommes il y a un an en tant que bénévole. André Pflimlin est spécialiste des questions agricoles et administrateur de l’association. Cette année, ils ont accompagné des porteurs de projet de la Pépinière ; ils reviennent sur leur expérience.
Qu’est-ce qui vous a amené à devenir tuteurs ?
LB : C’est le hasard. J’ai découvert Frères des Hommes lors d’un forum d’associations. Les projets de solidarité internationale, notamment d’économie solidaire, m’intéressent depuis longtemps, mais je ne me pensais pas capable de faire ça. L’équipe Pépinière m’a convaincu que j’avais le profil pour être tutrice… et je me suis lancée !
A.P : L’année dernière, j’étais mobilisé sur l’écriture d’un livre traitant de l’agriculture paysanne, mais ça n’a pas abouti. Frères des Hommes m’a alors proposé d’accompagner un groupe de jeunes sur un projet au Rwanda et j’ai dit oui.
Vous pouvez nous présenter les projets que vous avez accompagnés ?
L.B : L’année dernière, j’ai accompagné trois étudiantes qui souhaitaient s’engager avec la Kora-PRD, qui est une organisation partenaire de Frères des Hommes au Sénégal et qui forme des artisans aux métiers du bois. Cette année, j’accompagne une jeune femme qui a vécu dans des quartiers défavorisés de Nairobi, au Kenya, et qui souhaite soutenir une association locale via un projet de micro-finance pour des femmes isolées.
A.P : Pour ma part je suis intervenu dans le cadre d’un projet mené par Frères des Hommes et ses partenaires au Rwanda. Ce projet comprend notamment des formations sur le petit élevage et on a profité de la sollicitation d’un groupe de 9 étudiants ingénieurs agronomes de l’Istom pour mettre en place un diagnostic et voir si cette formation était adaptée. J’ai accompagné leur démarche du début à la fin.
Laure, qu’est ce qui a été différent dans ton rôle de tutrice entre les deux projets ?
L.B : L’année dernière, j’accompagnais un groupe alors que cette année je n’accompagne qu’une seule personne. Le groupe que j’ai accompagné ne connaissait pas encore le partenaire qui devait les accueillir ; il y avait donc un travail à faire sur la mise en conscience de là où elles allaient, alors que pour le projet que j’accompagne actuellement, l’accompagnement est davantage technique. Hélène (la porteuse de projet) connait parfaitement les acteurs locaux, donc on ne travaille pas sur les mêmes aspects.
Qu’est-ce que vous diriez à quelqu’un qui souhaite devenir tuteur ?
L.B : On est bien accompagnés avec Frères des Hommes. Il y a toute une équipe de salariés qui nous suit et qui nous encourage. Je n’avais aucune compétence technique dans ce domaine et ça a fonctionné…c’est une belle aventure.
A.P : Il y a effectivement un accompagnement important. Il faut encore que l’on s’enrichisse, que l’on se soutienne ; c’est un super projet qu’il faut prendre le temps de consolider !